L’histoire du fermier et du cheval

4 novembre 2024

Bonne chose, mauvaise chose, qui peut savoir ?

Il était une fois, un vieux fermier vivant dans un petit village avec son fils. Le fermier possédait un cheval, sa seule richesse.

Un jour, son cheval s’enfuit. Tous les voisins vinrent voir le fermier et lui dirent :

« Quelle malchance ! » Le fermier, sage et calme, répondit simplement :

« Bonne chose, mauvaise chose, qui peut savoir ? »

Quelques jours plus tard, le cheval revint, mais il n’était pas seul. Il ramenait avec lui plusieurs chevaux sauvages. Les voisins revinrent et s’exclamèrent :

« Quelle chance incroyable ! » Le fermier répondit à nouveau :

« Bonne chose, mauvaise chose, qui peut savoir ? »

Le lendemain, le fils du fermier essaya de monter l’un des chevaux sauvages. Malheureusement, il tomba et se brisa la jambe. Encore une fois, les voisins vinrent voir le fermier et lui dirent :

« Quelle malchance ! » Mais le fermier, toujours aussi serein, répondit :

« Bonne chose, mauvaise chose, qui peut savoir ? »

Peu après, l’armée vint au village pour enrôler tous les jeunes hommes afin de les envoyer à la guerre. Le fils du fermier, ayant la jambe cassée, fut épargné. Les voisins, impressionnés, dirent :

« Quelle chance ! » Et le fermier répondit une fois de plus :

« Bonne chose, mauvaise chose, qui peut savoir ? »…

Texte de Sagesse (auteur inconnu)

Le mental veut croire qu’il comprend parfaitement les rouages de la vie et les événements qui nous entourent, ça le rassure. Plus la société vous a étiqueté comme « intelligent », plus vous êtes convaincus de posséder la bonne grille de lecture. Pourtant, l’observation nous montre que les experts se trompent la plupart du temps dans leurs prévisions économiques, politiques, sociales, ou épidémiologiques. La vie semble à la fois très simple et infiniment complexe, échappant à la compréhension rationnelle de l’esprit humain. Ce dernier, cependant, cherche désespérément à donner du sens à ce qu’il vit pour apaiser son angoisse.

Bien que le mental soit limité dans sa capacité à comprendre le cours des évènements, mon expérience m’a montré qu’il existe vraisemblablement une autre forme d’intelligence : plus profonde, plus intuitive, plus interconnectée. Une intelligence globale, qui, contrairement au mental analytique, nous permet de percevoir les événements sous un angle différent, et de leur donner un sens plus en phase avec le flux de la vie.

En lisant ce texte je me souviens aussi du pari du philosophe Pascal symbolisé par cette paraphrase : « Si tu n’as pas la foi, mène ta vie comme si ‘était le cas ».

David PIRIOU, thérapeute Gestalt et moniteur d’équitation

Expert en bien-être psychologique des cavaliers