Le développement personnel est-il réservé aux femmes ?
« Sois le changement que tu veux pour le monde » — mais ce changement intérieur, est-il uniquement destiné aux femmes ? À l’heure où beaucoup de mes consœurs s’expriment exclusivement au féminin, je me pose une question : le développement personnel est-il réservé aux femmes ? La remise en question, l’exploration de l’inconscient, est-ce une démarche uniquement féminine ? Il faut bien l’admettre : l’inconscient, seul, ne peut être vu. C’est justement pour cela qu’il existe, pour rester caché.
Il m’a fallu un an, un an de formation en Gestalt-thérapie dans un cycle de 5 ans, pour enfin accepter que j’avais besoin d’aide, que j’avais besoin d’être accompagné. Je voulais avancer seul. Je pensais que personne ne me comprendrait, que je ne savais pas à qui m’adresser, et la peur me paralysait. En réalité, j’avais peur de découvrir des facettes de moi que je n’appréciais pas. Et oui, je les ai trouvées, bien sûr. Mais j’ai surtout appris à m’apaiser et à m’aimer avec elles.
Est-ce que comprendre ses émotions, maîtriser ses pensées, poser un cadre juste ou créer une connexion authentique avec son cheval, cela ne concerne que les femmes ? Le travail sur soi, est-il un signe de faiblesse réservé à l’autre sexe ?
Beaucoup d’hommes ont été élevés dans un carcan : celui du silence, de la performance et de l’invulnérabilité. Mais soyons clairs : les chevaux ne mentent pas. Ils ressentent nos incohérences, nos non-dits, nos parts d’ombre qui s’expriment à travers notre communication non-verbale. Si vous êtes un homme et que vous avez peur de ce que vous pourriez découvrir en vous, demandez-vous : votre peur vaut-elle vraiment la peine de sacrifier la profondeur de votre relation avec votre cheval ?
Ce programme est destiné à tous les humains, peu importe le sexe. Messieurs, si vous êtes prêts à sortir des sentiers battus, à confronter vos blocages et à devenir des partenaires cohérents pour vos chevaux, vous êtes les bienvenus. Vos chevaux le méritent. Et vous aussi.
Depuis le début, sur une quarantaine de personnes accompagnées, seulement deux hommes ont participé à ce programme qui a pourtant changé leur vie.
Alors, est-ce que je n’écris quasiment que pour des femmes ? Est-ce que des hommes me lisent ?
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David PIRIOU, thérapeute Gestalt et moniteur d’équitation
Expert en bien-être psychologique des cavaliers