Pourquoi je pars seul en randonnée ?

18 juillet 2024

Un retour à la simplicité

Je choisis de partir seul en randonnée pour, le temps de cette escapade être pleinement à l’écoute de mes sensations et de mes besoins au moment où ils se manifestent. Sans avoir à me préoccuper des besoins de quelqu’un d’autre, je peux :

– Manger quand j’ai faim,

Boire quand j’ai soif,

– M’arrêter pour une sieste au bord du chemin quand je suis fatigué,

– M’asseoir sur une grosse pierre et ne rien faire quand j’en ai envie,

– M’abriter quand il fait trop chaud ou qu’un orage approche,

-Me baigner si j’ai chaud

Simple, basique, naturel

Cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ? N’est-ce pas ce que fait un cheval toute la journée lorsqu’il vit dans des conditions naturelles ? Pour mieux comprendre les chevaux, ne devrais-je pas essayer de m’approcher de leur simplicité ?

Collectivement, nous sommes comme un cheval dénaturé, dérèglé et déphasé enfermé dans un box. Quand un cheval est confiné en permanence, nous le privons de son instinct naturel, nous lui imposons comment répondre à ses besoins et, par conséquent, comment vivre. N’est-ce pas similaire lorsque la société nous dicte quand faire une pause, quand prendre des vacances, et donc, indirectement, quand dormir, manger ou nous reposer ?

Ce fonctionnement n’est pas sans conséquences pour les chevaux comme pour les humains.

Chez les humains, les maladies auto-immunes et chroniques explosent, et la médecine allopathique les traite de manière mécanique, sans une approche globale ou holistique. Pour les chevaux, nous sommes encore surpris de constater des problèmes de comportement, des ulcères, des coliques, des problèmes de pieds, des tics, et bien d’autres troubles.

Mes chevaux vivent dans des conditions naturelles peut-être un peu rudes, mais ils meurent de vieillesse. Je compte bien faire en sorte que ce soit pareil pour moi.

En vivant ainsi, j’essaie de rester en phase avec mes sensations et mes besoins et donc avec ma vie, au lieu de me conformer aux contraintes imposées par l’extérieur.

David PIRIOU, thérapeute Gestalt et moniteur d’équitation

Expert en bien-être psychologique des cavaliers